La reine vénitienne, Silvia Alberti de Mazzeri

Silvia Alberti de Mazzeri est l’auteur de biographies historiques et de nombreux articles publiés dans des magazines d’histoire italiens. Elle nous propose ici la biographie romancée de Catherine Cornaro, fille d’une des plus anciennes familles de Venise, qui est devenue Reine de Chypre en épousant le Roi Jacques II de Lusignan. Un destin hors du commun pour une jeune fille issue d’une famille de marchands.

La reine vénitienne

Nous sommes à Venise en 1510. Catherine Cornaro est mourante. Le cardinal Giulio Orsini est à ses côtés et écoute le récit de la vie de la reine de Chypre pour qui tout a commencé au couvent de Padoue, en 1471. C’est là que la jeune fille apprend que le roi de Chypre, Jacques II de Lusignan, l’a choisie pour épouse, après être tombé amoureux de son portrait, la « Dame voilée ».

Pendant l’été 1472, à contrecœur, la jeune promise voyage en bateau vers son nouveau foyer, à la rencontre d’un roi qu’elle ne connaît pas encore. Le roi de Chypre avait d’abord refusé d’épouser la Princesse Sofia, nièce du roi de Naples, après avoir découvert que celle-ci avait du sang byzantin dans les veines, ce dont il ne voulait pas pour ses enfants. Il choisit alors Catherine Cornaro pour sa beauté, du moins celle que lui a laissé deviner le portrait, car le roi n’a jamais vu Catherine. Il est vrai que le roi est endetté envers la famille Cornaro qui possède les plus belles terres de Chypre. Il est donc important pour lui de se lier avec ceux qui l’ont financé, ce qui lui permettra également de s’appuyer à l’avenir sur la puissance politique et financière des vénitiens.

Dès son arrivée à Famagouste, et en dépit de l’accueil qui lui est d’abord réservé, Catherine tombe sous le charme du roi auquel elle se donne, dans la salle d’Armes, avant même la cérémonie officielle du mariage. Le roi Jacques a un caractère bien à part : il est réputé volage, n’en fait qu’à sa tête et disparaît souvent pour de longues parties de chasse. Pourtant, le mariage est heureux. Mais il sera malheureusement trop court.

« La reine vénitienne » est un très bon roman historique qui nous entraîne sur l’île de Chypre, qui était alors la proie de luttes incessantes entre le Royaume de Naples et la République de Venise qui cherchaient tous les deux à s’en emparer. La jeune reine de Chypre se retrouve seule pour faire face à un destin difficile, et mène avec talent la lutte contre de nombreux ennemis, en tant que régente de Chypre, dans le but de transmettre le trône à son fils, Jacques III de Lusignan.

Il y a dans ce roman historique tous les ingrédients du genre, amour et tendresse, aventures, coup bas et trahisons. L’auteur sait captiver le lecteur et c’est à regret que nous quittons la courageuse « Reine vénitienne » après près de cinq cent pages qui filent d’une traite !

 

La reine vénitienne, Silvia Alberti de Mazzeri, traduit de l’italien par Alexandre Boldrini, J’ai lu n°10 747, mai 2014, 473 p.

 

Lu dans le cadre du challenge Il viaggio, du challenge vénitien et du challenge Histoire.

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16 réflexions sur “La reine vénitienne, Silvia Alberti de Mazzeri

    • C’est un épisode de l’histoire que je ne connaissais pas, et qui m’a beaucoup intéressée. J’ai pu découvrir Caterina Cornaro, une figure courageuse de l’histoire vénitienne. Si tu le trouves, j’espère qu’il te plaira !

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    • C’est un moyen agréable d’apprendre l’histoire. Je viens de commencer une « Histoire de Venise », aux éditions Perrin, de Alvise Zorzi, mais c’est tout autre chose…! Bonne soirée à toi également, à bientôt Martine !

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    • Bonjour Martine, je n’arrive pas à ouvrir les commentaires sous l’onglet du challenge vénitien ici, mais tu peux laisser tes liens aussi sous l’onglet challenge vénitien du blog Le livre d’après. Ou sous n’importe quel article, c’est bien aussi pour moi :-).
      Désolée du retard, je sors de ma torpeur. Je file découvrir ces curiosités vénitiennes…
      Merci pour le challenge, à bientôt !

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