La vie devant soi / La vità davanti a sé, avec Sofia Loren !

Titre original et titre français : La vità davanti a sé / la vie devant soi

Sortie : 2020

Réalisateur : Edoardo Ponti.

Acteurs principaux : Sofia Loren, Ibrahima Gueye, Renato Carpentieri, Abril Zamora

Production : Italie

Durée :  94 mn.

Genre : Drame.

 

C’est en italien que j’ai regardé l’adaptation du roman de Romain Gary, « La vie devant soi. Un choix dicté par la langue de tournage du film et parce que Sofia Loren, doublée, c’était vraiment dommage. Mais vous pouvez également choisir la version française, puisque le film est disponible sur Netflix depuis le 13 novembre. Il devait sortir en salle au début du mois, mais la crise sanitaire en a décidé autrement.

« La vie devant soi » est sans doute le roman le plus connu de Romain Gary. Publié en 1975 sous le pseudonyme d’Emile Ajar, il a permis à son auteur de remporter pour la deuxième fois le Prix Goncourt -qu’il avait obtenu en 1956 pour « Les racines du ciel ». Et même si, selon moi, il ne vaut pas « La promesse de l’aube », « La vie devant soi » est un roman émouvant qui raconte l’amitié forte entre un petit musulman orphelin et Madame Rosa, rescapée d’Auschwitz et ancienne prostituée, qui prend soin de lui.

Le roman se déroule à Paris, mais le réalisateur, Edoardo Ponti, qui est l’un des fils de Sofia Loren, a choisi de situer le film en Italie, à Bari, ville cosmopolite aux quartiers populaires où la rencontre des deux protagonistes était tout à fait vraisemblable. Les personnages sont réduits à Madame Rosa, Momo – ici un jeune sénégalais musulman-, au docteur Katz, ainsi qu’à une amie de Madame Rosa jouée par l’actrice espagnole Abril Zamora.

Madame Rosa, qui survit en hébergeant des enfants en difficulté, est victime d’un vol à la tire sur le marché. Le docteur Katz lui ramène les deux candélabres volés, ainsi que l’auteur du délit, un jeune Sénégalais d’une douzaine d’années. Le docteur réussit à convaincre Madame Rosa d’accueillir l’enfant chez elle…

Si le film réussit à passer le message de tolérance que privilégiait le réalisateur, nous sommes très loin de la richesse du roman de Gary et de la complexité de ses personnages (et par exemple du mystère entourant l’enfant, dont la pension chez Madame Rosa était payée anonymement). Il s’agit donc pour moi davantage d’une transposition dans l’Italie actuelle, puisque seuls les grands éléments de la trame sont repris.

Mais s’il y a une excellente raison de voir ce film, c’est pour Sofia Loren qui a accepté de revenir au cinéma pour jouer sous la direction de son fils. A 86 ans, (84-85 lors du tournage), l’actrice reste, encore et toujours, remarquable de justesse. Un grand rôle pour elle et de beaux débuts au cinéma pour le jeune Ibrahima Gueye.